La voisine battue

   Martin, un jeune homme de 32 ans vivait dans un immeuble à Nantes. Une nuit de printemps, alors qu'il regardait la télévision, il entendit quatre coups à sa porte. Il se leva du canapé et alla ouvrir prudemment. Qui pouvait bien venir à cette heure tardive ? Une petite femme à la chevelure blonde se tenait là devant lui. Elle demanda si elle pouvait passer la nuit chez lui. Son conjoint, qui vivait deux étage au-dessus, était un homme carré, il la battait. Elle le rassura en lui disant qu'elle avait appelé sa famille et qu'ils viendraient la chercher demain matin à la première heure. Il n'avait donc aucun soucis à se faire. Martin lui donna une couverture et lui proposa de passer la nuit sur le clic-clac qu'il venait juste de déplié.

   Il avait eu du mal à s'endormir, il pensait à cette jeune femme, battue par son mari, qui était venue se réfugiée chez lui à une heure ou les boîtes de nuits commencent à peine à se remplir. Il finit par céder au sommeil après s'être rassuré sur les intentions de cette jeune femme.

   Au petit matin, quand son réveil sonna, il descendit voir la petite blonde. Mais la couverture était pliée sur le canapé. Il prit donc son café, s'habilla, puis partit travaillé. Il se demandait vraiment s'il n'avait pas rêvé.

   Le soir suivant, on frappa de nouveau à sa porte. La même femme était à sa porte, mais cette fois-ci Martin vit qu'elle avait un œil au beurre noir. Elle lui demanda une seconde fois l'hospitalité. Ne pouvant qu'accepter, il lui proposa de dormir au même endroit que la veille.

   Il avait pitié pour cette femme si jeune et si joli, brutalisée par son mari, obligée de d'implorer son voisin de dormir dans un endroit sûr.

   Le matin, elle n'était plus là. Pendant toute une semaine, chaque soir, la jeune femme venait frapper à la porte de Martin. Chaque soir elle s'endormait sur le clic-clac. Et chaque matin Martin se réveillait et voyait la couverture pliée sur le canapé. Le jeune homme se décida à porter plainte contre son voisin pour coups et blessure. Au poste de police, il expliqua sa situation, le policier prit note de son histoire. Puis d'un air étrange, l'agent sortit de la salle, avant de revenir avec son chef et une photo. Martin reconnu immédiatement sa voisine.

   Le policier finit par dire dans un soupire, que cette femme avait été retrouvée dans son appartement, décédée sous les coups de son mari il y a un peu moins de deux semaines.

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